Menu
Log in
Log in


NOUVELLES

  • 10 Mar 2023 6:01 PM | CAN-TECH Law (Administrator)

    Par leur demande introductive d’instance, les demandeurs cherchent notamment à obtenir une indemnité pécuniaire contre la défenderesse TikTok Technology Canada Inc. (« TikTok »), puisque cette dernière aurait négligé de retirer du contenu vidéo qu’ils allèguent être diffamatoire et que la co-défenderesse, Thaher, a publié sur sa plateforme. TikTok demande au Tribunal de rejeter la demande judiciaire des demandeurs, considérant que celle-ci est mal fondée en droit, même si l’on tient pour véridique tous les faits qui y sont allégués.  Plus particulièrement, TikTok soutient que le droit québécois prévoit qu’un intermédiaire de service Internet, comme elle, ne peut pas être tenu responsable du fait de ne pas avoir retiré du contenu diffamatoire publié par une tierce personne sur sa plateforme que s’il a reçu une confirmation indépendante du caractère illicite du contenu, et qu’il refuse subséquemment d’en retirer le contenu.

    Le moyen de non-recevabilité invoqué par TikTok est rejeté.

    Pour plus de détails, cliquez ici

  • 10 Mar 2023 5:57 PM | CAN-TECH Law (Administrator)

    La demanderesse poursuit le défendeur à titre de caution solidaire. Le défendeur s’objecte à la production par la demanderesse du contrat, des cautionnements et du certificat transmis par DocuSign afin d’établir leur intégrité et prouver les signatures.

    Le Tribunal rejette les objections à la production de l’ensemble de ces documents. Les documents transmis via la plateforme DocuSign ne laissent subsister aucun doute quant à leur intégrité et aux signatures des défendeurs. Le défendeur reconnait avoir imprimé tous les documents reçus d’une préposée de la demanderesse via la plateforme DocuSign, les avoir signés et retournés par courriel. Le défendeur a accepté de signer électroniquement les documents. Le Tribunal juge invraisemblable qu’on aurait voulu signer les contrats mais pas le cautionnement considérant le certificat qui établit que la signature des documents apparait à 11 endroits, incluant les cautionnements. Les pièces produites au dossier confirment ces signatures.

    Pour plus de détails, cliquez ici

  • 10 Mar 2023 5:53 PM | CAN-TECH Law (Administrator)

    Il s’agit d’une demande d’autorisation à intenter une action collective contre Flo Health, Inc., au nom de toute personne domiciliée au Québec ayant utilisé l’application de suivi du cycle menstruel, de l’ovulation et de la fertilité « Flo » offerte par Flo Health, Inc. entre le 1er juin 2016 et le 23 février 2019. La demanderesse considère que Flo a manqué à ses obligations contractuelles et statutaires quant à la préservation de ses renseignements personnels et sensibles et ceux des membres. Flo aurait de ce fait aussi porté atteinte à sa vie privée ainsi qu’à celle des membres. 

    Pour plus de détails, cliquez ici

  • 10 Mar 2023 5:49 PM | CAN-TECH Law (Administrator)
    L’appelante, au nom d’un vaste groupe, souhaite entreprendre une action collective contre les intimées, qui exploitent la plateforme numérique Facebook. Elle leur reproche certaines politiques et pratiques publicitaires discriminatoires en matière d’emploi et de logement, qui enfreindraient l’article 10 de la Charte des droits et libertés de la personne et donneraient prise aux diverses réparations prévues par l’article 49 de celle-ci. Autorisation refusée en première instance, l’appelante fait valoir que son action comporte suffisamment de questions communes pour en justifier l’autorisation à l’égard du groupe proposé, qui serait, dans les circonstances, défini adéquatement.

    Selon l’appelante, quoique les intimées se soient ostensiblement dotées d’une politique anti-discrimination dans laquelle elles affirment, entre autres choses, exercer une surveillance ou un filtrage préalable de la publicité distribuée par l’intermédiaire de la plateforme Facebook, elles ne l’appliquent pas et se trouvent en réalité à permettre, tolérer, favoriser ou encourager des communications publicitaires discriminatoires reliées à l’emploi ou au logement, et ce, sur la base de motifs prohibés par l’article 10 de la Charte québécoise, notamment la race, le sexe et l’âge.

    Pour plus de détails, cliquez ici

  • 10 Mar 2023 5:40 PM | CAN-TECH Law (Administrator)
    Les demandeurs reprochent au jeu vidéo Fortnite Battle Royale de créer une dépendance au jeu, qu’elle assimile à celle que peut créer l’héroïne ou la cocaïne. Ils  demandent l’autorisation d'exercer une action collective pour le compte de toutes les personnes au Québec qui, depuis le 1er septembre 2017, ont développé une dépendance après avoir joué à ce jeu vidéo.  Fortnite est un jeu vidéo coopératif de tir et de survie disponible pour téléchargement gratuit sur plusieurs plateformes numériques, depuis le mois de septembre 2017.  Ce jeu est offert pour téléchargement gratuitement, mais les joueurs sont invités à faire des achats intégrés incluant notamment des objets cosmétiques comme des modèles de personnages, des « skins » ou autres, ainsi que la passe de combat du jeu, qui permet un élargissement de la gamme d'objets achetables.

    Selon la demande, les symptômes de la dépendance à Fortnite sont physiques et psychologiques et incluent des migraines, des douleurs dorsales et cervicales, des manquements à l’hygiène de base, des troubles du sommeil ainsi que des troubles sociaux importants.  Plusieurs des joueurs auraient développé des problèmes tels qu’ils ne mangent pas, ne se douchent pas, et ne socialisent plus.  La dépendance à Fortnite encouragerait la dépense excessive puisque les joueurs dépenseraient sans compter et achèteraient des V-BUCKS dont il serait très difficile de traduire la valeur en monnaie courante. Selon la demande, Fortnite a été conçu pour être un jeu hautement accoutumant.

    Pour plus de détails, cliquez ici

  • 12 Dec 2022 9:43 AM | CAN-TECH Law (Administrator)

    Cette étude du Conseil d’État français plaide pour la conduite d’une stratégie de l’Intelligence artificielle  (IA) résolument ambitieuse et au service de la performance publique. Une stratégie qui devra créer les conditions de la confiance.

    Les avancées dans le domaine de l’intelligence artificielle ont abouti à des réalisations spectaculaires (reconnaissance de personnes sur des images, création automatique de contenus, analyse sémantique, etc.) et dans le même temps exacerbé des craintes largement exagérées (asservissement de l’humain par la machine, manipulation des comportements, surveillance de masse, etc.). L’intelligence artificielle est pourtant, d’abord et avant tout, un ensemble d’outils numériques au service de l’humain. En permettant notamment la résolution rapide de problèmes grâce à un apprentissage automatique, elle offre une opportunité unique pour améliorer la qualité du service public.

    L’IA ne se déploie encore que très progressivement dans les services publics et souvent de façon expérimentale. On la retrouve par exemple employée dans la gestion de la circulation automobile, la défense et la sécurité, la lutte contre la fraude ou les politiques de l’emploi. Mais en s’engageant résolument dans l’intelligence artificielle, ses possibles bénéfices sur la qualité du service public seraient nombreux : amélioration de la continuité du service public 24h/24, de la pertinence des décisions et prestations délivrées ou de l’égalité de traitement, réduction des délais d’examen des demandes des usagers…

    L’intelligence artificielle devrait permettre de renforcer la relation humaine entre le citoyen et l’agent public en dégageant du temps grâce à l’automatisation de certaines tâches (accusés de réception, demande de documents supplémentaires, etc.) et d’améliorer la qualité du service par l’accomplissement de tâches jusque-là matériellement impossibles.

    C’est pourquoi le rapport plaide pour la mise en œuvre d’une politique de déploiement de l’intelligence artificielle résolument volontariste, au service de l’intérêt général et de la performance publique.

    La France doit anticiper la mise en place d’un cadre réglementaire, notamment au niveau européen, à travers la mise en œuvre, dès aujourd’hui, de lignes directrices pragmatiques permettant un déploiement de l’intelligence artificielle dans les services publics par étape, lucide et vigilant, au plus près des besoins des Français. Une intelligence artificielle publique de confiance reposant sur sept principes : la primauté humaine, la performance, l’équité et la non-discrimination, la transparence, la sûreté (cybersécurité), la soutenabilité environnementale et l’autonomie stratégique.

    Conseil d’État,S’engager dans l’intelligence artificielle pour un meilleur service public, 30 août 2022, < https://www.conseil-etat.fr/actualites/s-engager-dans-l-intelligence-artificielle-pour-un-meilleur-service-public >

  • 12 Dec 2022 9:43 AM | CAN-TECH Law (Administrator)

    Commandé en février 2022, ce rapport tente de définir le plus justement possible le concept de Métavers, mais aussi ses opportunités, ses limites et les enjeux qui y sont liés.  Les auteurs du rapport insistent sur le fait qu’il y a plusieurs métavers. En effet,  le Métavers c’est une multitude de services et d’espaces, plus ou moins ouverts.

    Beaucoup d’autres entreprises profitent ainsi du flou entourant ce concept pour s’afficher comme des acteurs du Métavers, proposant leur propre définition du concept, servant leurs intérêts. Ainsi, des projets aussi différents que des plateformes de réalité virtuelle, des jeux vidéo multijoueurs, des plateformes de diffusion de concerts en réalité augmentée ou des sites de vente en ligne (marketplaces) fondées sur des blockchains, ont tous recours au terme de « métavers » pour se définir.

    Le rapport appelle à la définition d’une véritable politique française et européenne des métavers. Il propose dix leviers d’actions qui visent à développer l’infrastructure technologique, soutenir l’innovation, miser sur les usages, orchestrer la régulation et prendre en compte les enjeux sociétaux et environnementaux:

    -se saisir de l’opportunité des Jeux olympiques pour rassembler les acteurs français des métavers autour de projets concrets, notamment en matière culturelle et de mise en valeur du patrimoine et du territoire

    -réinvestir les instances de négociation des standards techniques, pour faire en sorte que la France et les principaux acteurs français (du secteur numérique de l’immersion, mais aussi de la recherche sur ces sujets) participent activement aux discussions sur l’interopérabilité des technologies de l’immersion

    -amener la puissance publique à faire émerger les services communs et essentiels permettant l’avènement d’une pluralité de métavers interopérables

    -développer une analyse rigoureuse des chaînes de valeur des métavers afin de guider au mieux d’une part les domaines d’investissement stratégiques, et d’autre part les risques de perte de souveraineté ou de fuite de valeur

    -mettre en place des commandes publiques répondant aux objectifs de souveraineté culturelle et de souveraineté technologique afin de soutenir des attelages hybrides entre structures françaises technologiques et institutions culturelles

    -lancer dès maintenant le travail d’adaptation, notamment du règlement général sur la protection des données (RGPD), la législation sur les services numériques (DSA) et la législation sur les marchés numériques (DMA), aux enjeux métaversiques,

    -investir dans les outils et les techniques d’analyse des métavers, et des transactions qui s’y déroulent afin de permettre aussi bien la détection des infractions pour remonter aux auteurs que de percevoir l’impôt

    -réaliser des investissements dans des initiatives de recherche interdisciplinaire (informatique, neurosciences et sciences sociales) de grande ampleur et à long terme pour développer simultanément des métavers expérimentaux guidés par des besoins sociétaux (culture, santé, éducation) et les moyens d’en évaluer les risques sociotechniques par des études empiriques

    -créer un institut de recherche et coordination qui serait à la fois un laboratoire de recherche en informatique dédié aux arts immersifs, un lieu de coordination entre chercheurs et artistes pour la création d’œuvres immersives innovantes dans les métavers et un comptoir d’expertise pour toutes les institutions culturelles concernées

    -explorer des solutions écoresponsables et développer un système de mesure de l’impact environnemental des infrastructures du Métavers.

    Adrien Basdevant, Camille François et Rémy Ronfard, Mission exploratoire sur les métavers, Octobre 2022, <https://www.economie.gouv.fr/files/files/2022/Rapport-interministeriel-metavers.pdf?v=1666681553>

  • 12 Dec 2022 9:42 AM | CAN-TECH Law (Administrator)

    Le Commissaire européen Thierry Breton expose que le métavers est une nouvelle forme d'espace virtuel qui s'étend à toutes les activités. Il y a de nombreux métavers qui sont en cours de développement. En fait, il est question d’une nouvelle génération de plateformes numériques offrant des possibilités d'interactions inédites.  Ces interactions concernent aussi bien des activités de divertissement, de travail et de création. Ils habiliteront les usagers à faire des simulations ultraréalistes dans des domaines tels que les interventions médicales, la préservation culturelle, la protection de l'environnement ou la prévention des catastrophes, et bien plus encore.

    L’approche européenne pour favoriser les mondes virtuels s’intéresse à l'humain, aux technologies et aux infrastructures.

    Au plan humain, ce nouvel environnement virtuel doit intégrer dès le départ les valeurs européennes. Les citoyens doivent pouvoir se sentir autant en sécurité dans les mondes virtuels que dans le monde réel.

    Les métavers privés doivent se développer sur la base de standards interopérables et aucun acteur privé ne devrait détenir à lui seul la clé de la place publique ou en fixer les modalités. Les innovateurs et les technologies devraient pouvoir prospérer sans entrave.

    Avec la loi sur les services numériques (DSA) et la loi sur les marchés numériques (DMA), l'Europe dispose désormais d'outils réglementaires solides et évolutifs pour l'espace numérique.

    Lacapacité à façonner le métavers dépendra de la maîtrise et du développementdes technologies de pointe. Il faut pour cela favoriser le développement d’un écosystème industriel durable.

    Dans les nouveaux espaces virtuels, la quantité de données échangées – et récoltées – grâce à ces technologies sera plus importante que jamais. Les transactions commerciales entièrement virtuelles se développent rapidement et comprendront de nouveaux systèmes de paiement (numériques, cryptographiques ou traditionnels) et des formes d'identification et de propriété (identifiants uniques, NFT et blockchain).

    Ces nouveaux mondes virtuels mettront sous une pression encore plus intense l'infrastructure de connectivité qui est nécessaire pour permettre tous ces développements.

    Tous les acteurs du marché bénéficiant de la transformation numérique devraient apporter une contribution juste et proportionnée aux biens, services et infrastructures publics, au profit de tous les citoyens.

    Thierry Breton, Le plan de l’Europe pour prospérer dans le métavers, Bruxelles, 14 septembre 2022, <https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/STATEMENT_22_5525>

  • 12 Dec 2022 9:42 AM | CAN-TECH Law (Administrator)

    Les locateurs, agissant par l’intermédiaire d’une compagnie de gestion, ont envoyé l’avis d’augmentation aux locataires le 2 mars 2022 via le logiciel Pronotif. Et les locataires ont refusé les modifications le 7 mars 2022, en cliquant sur le bouton d’option « Répondre à l’expéditeur ».  Les locateurs doivent soulever un motif raisonnable afin de justifier le retard relativement au dépôt de leur demande au Tribunal, soit plus d’un mois après le refus des locataires.

    Il y a présomption de réception d’un courriel lorsque l’adresse électronique est normalement utilisée par le destinataire et que l’on produit les données de l’envoi. Les locataires ont produit en preuve les données de l’envoi à l’adresse courriel des gestionnaires des locateurs datée du 7 mars 2022. Considérant que lorsque les locataires ont répondu directement via le portail de réponse du site Pronotif, les gestionnaires ont reçu automatiquement une notification par courriel. Le Tribunal est d’avis que la présomption de réception du courriels est le 7 mars 2022, et que les locateurs n’ont pas renversé cette présomption. La demande est donc hors délai.

    Kim c. Aoudia, 2022 QCTAL 27251 (CanLII), <https://canlii.ca/t/js7wc>, 26 septembre 2022.

  • 12 Dec 2022 9:39 AM | CAN-TECH Law (Administrator)
    Suite à la réception de l’avis de modification des conditions de loyer, le locataire affirme avoir avisé la locatrice par courriel qu’il refusait l’augmentation demandée. La locatrice indique qu’elle n’a rien reçu et que, de toute façon, ce mode de transmission n’est pas prévu à la loi.

    En vertu du premier alinéa de l'article 31 de la LCCJTI, il existe une présomption selon laquelle la transmission d'un document électronique, par exemple un courriel, a lieu dès lors que son auteur appuie sur la touche « envoyer » de son logiciel de courriel. Le deuxième alinéa crée, quant à lui, une présomption de réception par le destinataire. Cette présomption a pour but de faciliter la preuve de réception d'une communication par moyen électronique qui peut souvent s'avérer ardue à faire.  Par ailleurs, ce même alinéa introduit la notion de « l'emplacement où il accepte de recevoir de lui un document ou celle qu'il représente publiquement être un emplacement où il accepte de recevoir les documents qui lui sont destinés ».  L’adresse courriel de la locatrice indiquée par elle constitue un emplacement.  Le Tribunal conclut qu’en vertu de l’article 31 de LCCJTI, l'avis de refus du locataire a été donné à la locatrice.

    Alves c. Sigouin, 2022 QCTAL 29769 (CanLII), <https://canlii.ca/t/jsp8j>, 19 octobre 2022.
  

Association canadienne du droit des technologies

1-189 Queen Street East

Toronto, ON M5A 1S2

contact@cantechlaw.ca

Copyright © 2024 The Canadian Technology Law Association, All rights reserved.