mai 20, 2021
Le rapport du Conseil national du numérique (CNNum) décrit comment les identités numériques peuvent être fondatrices de la citoyenneté numérique et être un vecteur de confiance entre l’État, les citoyens et un écosystème d’acteurs publics comme privés. Il insiste sur l’importance de créer un environnement de confiance, basé sur une gouvernance partagée, à partir d’instances jouant le rôle de garde-fous, le respect des droits et libertés des citoyens, et une communication claire et proactive à l’égard des citoyennes et citoyens - notamment sur la mise en place de nouveaux dispositifs.
Le choix d’une architecture d’identités numériques frugales, inclusives et sûres doit être pensée comme un service universel dans un souci d’équité citoyenne, et pour mieux accompagner la dématérialisation des services en respectant les valeurs qui sont les nôtres.
La mise en œuvre des identités numériques ne pourra être se faire sans prendre en compte les citoyens pas ou peu à l’aise avec le numérique : le CNNum plaide ainsi pour la mise en place d’un plan de formation générale pour tous les âges (usagers présents et futurs, accompagnants, travailleurs sociaux…) qui permettra aux citoyens d’accéder au niveau de littératie numérique nécessaire pour aborder les démarches administratives avec sérénité - ainsi que des mesures palliatives, tout au long des parcours utilisateur et en présentiel en associant les territoires et le maillage des associations de médiation numérique.
Ainsi, l’identité numérique, basée sur une architecture multi-fournisseurs et le respect des choix individuels, devrait être la pierre angulaire d’une réelle citoyenneté numérique. Face à la concurrence accrue des acteurs privés, notamment étrangers, le Conseil réaffirme l’urgence d’une identité numérique souveraine, vecteur de citoyenneté, qui doit impérativement reposer sur les principes cardinaux chers à la nation sans en bouleverser les fondations.
Conscient que les identités numériques mobilisent des dimensions techniques, citoyennes et régaliennes, ce rapport se concentre également sur les questions de sécurité et de transparence des outils, de frugalité et de la possibilité d’un regard du citoyen sur les usages hautement sensibles, permettant leur appropriation par la société civile, l’administration et l’écosystème.